Catégorie : Com’ responsable

  • Qu’est-ce qu’une éco typographie ?

    Quand on parle de communication responsable, on évoque beaucoup de termes connus dans l’univers graphique en ajoutant devant le petit mot magique « éco » : éco typographie, éco couleur, éco conception, éco pensé… Ce préfixe nous permet de désigner la version écologique du terme cité, mais concrètement quelle est la différence ?

    Dans cet article, nous nous intéressons particulièrement au terme « éco typographie », appelé aussi « police d’écriture écolo », « polices éco responsables » ou pleins d’autres variantes.

    Qu’est-ce qu’une typographie écologique ?

    Une éco typographie (ou eco font en anglais), est une approche du design typographique qui vise à réduire l’impact environnemental des polices de caractères. Plus concrètement il s’agit d’une typographie qui a pour objectif principal de minimiser la consommation d’encre lors de l’impression. Il convient donc de rappeler qu’on parle éco typographie seulement pour les supports de communication imprimés (cartes de visite, brochures, flyers, livres, magazines…).

    Quels sont les principes d’une typographie écologique ?

    Il existe deux facteurs majeurs pour qualifier une typographie d’ « écologique » :

    1 — La taille du corps et l’espacement des lettres

    Plus un texte va être écrit petit et serré moins il prendra de lignes sur votre format imprimé, et moins il utilisera d’encre c’est aussi simple que ça.

    Attention, cependant, à la lisibilité ! Tous les supports de communication ne sont pas adaptés à être rédigé dans un corps 10pts ! Par exemple un livre destiné aux enfants ne sera jamais écrit en corps 10pts.

    2 — La graisse de la typographie

    Plus les lettres sont grasses (bold ou black) plus l’imprimante consommera de l’encre.

    Très simple, un texte en corps bold sera forcément plus gourmand en encre et en espace qu’un texte en corps light !

    Quelles sont les éco typographies qui existent ?

    Parmi, les éco typographies existantes nous pouvons les classées en deux catégories : les typographies qui n’ont pas été dessiné dans le but d’être écologiques, mais qui le sont et celles qui ont été pensé pour.

    Les typographies connues qui consomment le moins d’encre.

    La Garamond

    La Garamond arrive numéro 1 de nombreux classement déterminant la typographie la « plus écologique » de par sa graisse et son espacement : elle respecte tous les critères !

    Elle consommerait environ 24% moins d’encre que les typographies classiques.

    Agence Coam - L'éco typographie Garamond pour une réduction d'encre

    Les autres typographies

    • La Times New Roman
    • La Century Gothic (notamment à la place de la Arial)
    • La Cambria

    Ces typographies, toutes très utilisées et natives de nos ordinateurs, consomment certes “peu” d’encre mais n’ont pas été créées en ayant pour but premier d’être écologique.

    Les typographies créées pour être l’écologique

    Depuis les années 2000, l’écologie à la côte. C’est un sujet qui préoccupe le monde mais aussi les graphistes et les créateurs de caractères d’imprimerie.

    L’Eco Font

    En 2009, l’Eco Font (ou Spranq eco font) voit le jour et devient la première éco typographie créée dans ce but.

    La société de communication néerlandaise Spranq propose une typographie ajourée qui permet d’utiliser environ 20% d’encre en moins.

    Des trous sont insérés dans les lettres pour ne pas avoir à en imprimer l’entièreté. Le challenge est de trouver le bon nombre de trous à placer pour faire des économies d’encre sans perdre en lisibilité.

    La Ryman Éco

    En 2014, c’est au tour de la Ryman Éco de voir le jour.

    Ryman Stationery en collaboration avec l’agence de communication Grey London propose une typographie qui permet d’économiser jusqu’à 33% d’encre à l’impression.

    Cette typographie a pour volonté première d’être éco-responsable certes mais elle se veut aussi élégante et surtout extrêmement lisible. Comme pour la typographie Eco Font, on économise de l’encre en n’imprimant pas l’entièreté du caractère. Seules les parties “nécessaires” à la lisibilité sont imprimées : ici ce ne sont pas des points mais plutôt des lignes.

    Agence Coam - Les polices éco-responsables Ryman Eco et Eco Font

    Pssst : Le petit plus de ces deux typographies : elles sont gratuites, à vous de les tester !

    Une éco typographie au quotidien, qu’est-ce que ça vaut ?

    Dans quels cas utiliser (ou non) une police éco responsable ?

    On vous l’accorde, en tant que graphiste, se restreindre à n’utiliser que la maigre liste de typographies eco friendly citées plus haut c’est un peu (beaucoup) frustrant créativement parlant.. C’est pourquoi, il est important de relativiser : les éco typographies ne peuvent pas remplacer toutes les polices d’écriture.

    Il convient de trouver la balance entre créativité et éco responsabilité.

    En fonction des projets que vous développer vous pouvez vous pencher sur ces éco typographies. Par exemple pour un projet d’édition ou un gros dossier destiné à être imprimé.

    À l’opposé, si votre projet est essentiellement web, opter pour une de ces typographies responsables n’est pas une priorité. Vous pouvez en revanche jouer sur beaucoup d’autres paramètres.

    Pour en savoir plus, vous pouvez lire aussi :

    Comment aller plus loin dans la communication responsable ?

    La nouvelle vague de design

    Les eco typographies découlent de la nouvelle vague de design où l’éco conception est la ligne directrice. C’est un principe qui peut s’appliquer avec les couleurs, dans le web, mais aussi dans la création d’identité.

    De nombreux graphistes s’essayent même au re design de grandes marques en mode “éco-design”. Cette technique permet une économie de 20% d’encre. À la vue de l’étendue des supports imprimés par ces grandes marques ce n’est pas rien.

    Agence Coam - Logo McDo, Apple et Coca-Cola en version éco responsable

    Le logiciel EcoFont

    Le logiciel EcoFont, est un outil design et éco-responsabilité facilement pour support de communication imprimé. Il permet d’économiser jusqu’à 46,5% d’encre.

    C’est LA solution pour rendre vos typographies préférées éco-responsables !

    Comment ça marche ?

    Juste avant l’impression, Ecofont convertit de manière imperceptible toutes les lettres et tous les caractères de votre document en un équivalent à faible consommation d’encre.

    Le logiciel vient “trouer” votre police d’écriture, comme peut l’être l’Eco font ou la Ryman Eco. Le rendu est identique à la police que vous utilisez sur votre écran, mais avec beaucoup moins de pixels réellement imprimés.

    Attention, aujourd’hui seules les typographies telles que Arial, Calibri, Tahoma, Times New Roman et Verdana sont prises en compte par le logiciel.

    Nos articles de blog complémentaires

    Nous enrichissons souvent notre blog avec de nouveaux articles en lien avec l’éco-conception, alors jetez-y un oeil !

    Notre formation à la communication responsable

    Vous êtes un organisme avec une équipe com’ ou créa et souhaitez vous formez à la communication responsable ?

    Nous vous proposons une formation pour le développement en interne d’une communication plus respectueuse de l’environnement, cohérente avec vos valeurs et vos engagements RSE, et en accord avec les attentes de votre cible.

    Pour en savoir plus


    Et vous, que pensez-vous des eco typographies ?

    Amis designers, pour ou contre leur utilisation dans vos designs ?

  • Comment rendre l’e-commerce plus éco-responsable ?

    En France, 1,5 milliard de colis sont expédiés chaque année, et autant de déchets liés aux transports et aux emballages sont générés.

    Dans l’épisode 07 de la saison 2 de Cogiter, Céline a eu le plaisir de rencontrer et interviewer Charlotte, co-fondatrice d’Opopop, un service de colis réutilisables et consignés.

    Pourquoi acheter sur internet est énergivore ?

    D’après une étude réalisée en avril 2023 par l’ADEME et le ministère de la Transition écologique, l’impact sur l’environnement des sites e-commerce est fortement lié à la logistique et aux transports qu’il engendre.

    Par rapport aux commerces physiques, le commerce de vente en ligne consomme sur des points différents. Si sur certains, il va être plus écologique sur d’autres il va l’être beaucoup moins.

    Les points forts du e-commerce par rapport aux magasins physiques :

    • L’absence de magasin
    • L’absence de déplacements consommateurs
    • La mutualisation des trajets de livraison à domicile

    Les points faibles du e-commerce par rapport aux magasins physiques :

    • Le conditionnement et les emballages
    • Le taux de chargement des véhicules
    • Le recours au transport express et/ou aérien
    • Les distances parcourues
    • Les retours

    Cependant, tous ces points forts et faibles dépendent de la gestion des infrastructures (point de retrait, transport en commun…) et des clients.

    Un achat en ligne est-il plus éco-responsable qu’un achat physique ?

    Une commande sur un site web marchant n’a pas forcément plus d’impact qu’une commande en boutique tout dépend des paramètres.

    Par exemple, vous souhaitez acheter un nouveau produit.

    Scénario 1 :

    L’entreprise où vous souhaitez acheter ce produit à un magasin accessible depuis chez vous en transports en commun, à vélo ou à pied.

    Scénario 2 :

    L’entreprise où vous souhaitez acheter ce produit à un magasin à plus de 30 km de chez vous, et vous êtes contraints de vous y rendre en voiture.

    Dans le cas du scénario 1, l’achat en ligne consommera plus d’énergie. Au contraire dans le cas du scénario 2 l’achat en ligne consommera moins d’énergie. C’est aussi une question de bon sens.

    Selon une étude du cabinet Oliver Wyman, la vente physique de produits non-alimentaires génère entre 1,5 et 2,9 fois plus de CO2 que l’e-commerce. Ceci est expliqué notamment par le fait qu’un déplacement en voiture vers une boutique physique génère entre 3 et 6 fois plus de CO2 que l’achat en ligne d’un produit non-alimentaire.

    La France affiche les impacts les plus faibles avec en moyenne 400 g de CO2 pour un achat en ligne et 600 g de CO2 pour un achat physique, soit 1,5 fois plus.

    Cette étude est basée sur la situation la plus courante, qui est qu’un consommateur se déplace en voiture jusqu’au magasin, achète un produit et ne le retourne pas.

    À savoir qu’il existe des différences entre les catégories de produits, principalement liées à la productivité des magasins, aux distances de déplacement vers ceux-ci, aux taux de retour et au poids des emballages. L’achat d’un livre dans une boutique physique produit en moyenne 1,6 fois plus d’émissions que l’achat en ligne. Pour un vêtement, le multiple est de 2,9.

    Quel est l’impact environnemental de l’emballage dans le processus d’achat ?

    E-commerce responsable - Analyse d'Olivier Wyman

    Pour un achat en ligne l’emballage représente 14% de l’impact environnemental de la commande.

    L’e-commerce étant une expérience numérique, le colis est le premier contact physique entre la marque et les clients. Dans des objectifs de marketing et de communication, les marques apportent donc une attention particulière à avoir un emballage soigné.

    Les consommateurs ont une conscience environnementale de plus en plus forte. Aujourd’hui les marques reçoivent des demandes de leurs consommateurs pour qu’elles développent leurs pratiques éco-responsables et réduisent leurs déchets.

    Est-ce que les entreprises sont obligées de trouver des solutions plus éco-responsables ?

    La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), prévoit la fin de la mise sur le marché des emballages en plastique à usage unique d’ici 2040. Pour y parvenir, des objectifs de réduction, de réutilisation et de réemploi et de recyclage sont fixés depuis 2021 par décret.

    Sur la période actuelle (2021-2025) trois objectifs sont fixés par le premier décret 3R :

    • 20 % de réduction des emballages plastiques à usage unique d’ici fin 2025, dont au minimum la moitié obtenue par recours au réemploi et à la réutilisation
    • Élimination des emballages en plastique à usage unique « inutiles », tels que les blisters plastiques autour des piles et des ampoules
    • 100 % de recyclage des emballages en plastique à usage unique

    De plus, la loi vise à augmenter la part des emballages réemployés par rapport aux cartons et aux platiques à usage unique. Elle fixe de nouveaux objectifs à atteindre :

    • 5 % des emballages réemployés mis sur le marché en France en 2023 ;
    • 10 % des emballages réemployés mis sur le marché en France en 2027.

    L’heure est plus que jamais au réemploi et les emballages sont fortement visés. Beaucoup d’e-commerces doivent donc s’adapter à ces nouvelles mesures et Opopop est là pour les accompagner. L’objectif est qu’à terme cela devienne aussi normal de commander sur internet avec un emballage réutilisable que d’aller faire ses courses avec un sac cabas.

    Comment Opopop rend l’e-commerce plus éco-responsable ?

    L’e-commerce est un mode de consommation en forte croissance. À savoir qu’en 2021, il a généré 129,1 milliards d’euros de ventes. Une progression de 15,1% par rapport à 2020 et de 24,9% par rapport à 2019.

    Comment fonctionne Opopop ?

    La démarche d’Opopop est d’accompagner les marques et les consommateurs vers un e-commerce plus responsable et moins générateur de déchet.

    Opopop est un service de colis réutilisables et consignés pour les e-commerçants. Les e-commerçants peuvent proposer l’option de livraison zéro déchet Opopop sur leur site web. Le consommateur a donc le choix entre un mode de livraison plus durable dans un emballage réutilisable et les autres services habituels.

    Une fois son colis reçu, le consommateur peut renvoyer l’emballage, au lieu de le jeter, dans n’importe quelle boite jaune de La Poste grâce à son étiquette pré-affranchie. Celui-ci revient chez Opopop qui le nettoie, le reconditionne et le renvoi au e-commerçant.

    Comment se passe l’expérience client avec Opopop ?

    À la fin de la commande du client, un système de consigne se met en place quand l’utilisateur choisit ce mode de livraison. Une consigne de 5 € non débitée est appliquée.

    Un accompagnement pour le consommateur va se mettre en place pour lui rappeler la démarche à suivre. Il va lui indiquer de renvoyer son emballage, lui donner des tips, le prévenir quand Opopop à récupérer son emballage et le remercier en lui indiquant son impact carbone positif.

    La consigne et l’accompagnement font qu’aujourd’hui 97 % des colis reviennent à chaque cycle ce qui permet d’avoir un meilleur impact positif. Un colis réutilisable qui n’est pas réutilisé n’a pas d’impact positif, comme par exemple le fameux tote bag.

    Quels types de produits peuvent contenir les colis réutilisables Opopop ?

    20 % des colis envoyés sont emballés dans des enveloppes plastiques très peu recyclées (bien qu’elles soient recyclables). En France, le recyclage du plastique hors bouteille et flacon représente seulement 7 %.

    Afin de trouver une alternative à ces pochettes plastiques, Opopop propose des colis réutilisables sous forme de pochettes avec un zip. Ces pochettes sont scellées lorsqu’elles sont expédiées. Elles sont souples et donc destinées aux produits non-fragiles, comme le textile, les accessoires, les cosmétiques solides…

    Quels sont les freins des marques ?

    Chez les entreprises qui n’ont pas de valeur éco-responsable les principaux freins sont :

    • Le coût du service plus cher que le jetable. Comme toute innovation, il faut atteindre un certain volume pour que son prix baisse significativement.
    • Le changement d’habitude,
    • La notoriété de la solution.

    Quelles sont les autres pratiques pour un e-commerce responsable ?

    • Comme We dress Fair, il est judicieux de réduire et surtout de bien choisir des articles français à faible impact carbone à proposer à ses consommateurs.
    • Il est possible de proposer Welco, une livraison entre voisin pour éviter les re-livraisons multiples et s’entraider.
    • Il existe aussi des hub urbains qui récupèrent les colis en périphérie des villes et les livrent en ville avec des véhicules moins impactants.
    • Paygreen est une alternative de paiement en ligne solidaire et durable.

    Comment le consommateur peut-il avoir une utilisation du e-commerce plus responsable ?

    Le e-commerce permet d’acheter exactement le produit dont nous avons besoin et pas un équivalent que nous achetons en attendant de trouver le bon. C’est donc en quelque sorte un mode de consommation éco-responsable si nous suivons la méthode BISOU.

    B = Besoin : À quel besoin répond ce produit ?

    I = Immédiat : En ai-je besoin immédiatement ?

    S = Semblable : Ai-je déjà quelque chose de similaire ?

    O = Origine : Quelle est l’origine de ce produit ?

    U = Utile : Quelle est son utilité réelle ? Est-ce primordial ?

    Aujourd’hui, le consommateur a vraiment un très grand pouvoir sur les marques. La manière dont il consomme, envoi un puissant message aux marchés, aux marques à l’écosystème. Par conséquent, les entreprises ont la responsabilité d’écouter leurs clients et d’évoluer avec leur temps.

    Ainsi, il est important de garder en tête que “La consommation est un bulletin de vote”.


    Retrouvez Opopop sur :

    ✒️ Cet article a été écrit par Cynthia, d’après les propos de Charlotte.

  • Que se cache-t-il derrière l’impression éco-responsable ?

    Le papier et l’impression, ou plus généralement l’industrie de l’édition, constituent un terrain particulièrement fertile au développement d’une démarche plus éco-responsable. Pour l’épisode 5 de la saison 2 de Cogiter, Céline a eu le plaisir d’échanger avec Camille Poulain, co-fondatrice d’Atelier Lichen, et experte en print et édition éco-responsable.

    Un épisode qui promet d’être instructif pour vous aider à bien choisir votre papier, votre imprimeur et votre type d’impression, ainsi que pour débunker toutes les idées reçues de l’industrie éditoriale (labels, encres végétales, papiers ensemencés…) ! Un pas supplémentaire dans votre communication éco-responsable ?

    1. Les labels pour une impression plus éco-responsable, comment s’y retrouver ?

    Nous en entendons beaucoup parler, il en existe beaucoup et il est bien difficile de s’y retrouver. Ça tombe bien, Camille liste justement les 14 principaux labels dans son livre blanc, à retrouver juste ici !

    Les labels les plus répandus – 1er débunkage

    Les PEFC et FSC :

    Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il s’agit de labels de gestion forestière. Ces deux labels vont certifier que le papier n’est pas issu de la déforestation, mais ils ne certifient pas qu’il est fabriqué écologiquement derrière. Le label FSC notamment n’a donc pas vraiment de valeur à lui seul pour garantir l’éco-responsabilité du papier. Dans l’idéal, il est préférable de le doubler avec l’un des labels ci-dessous.

    Les labels spécifiques

    • Le Cradle-to-cradle,
    • Le Blue Angel (certainement l’un des plus exigeant),
    • Le Nordic Swan (davantage répandu dans les pays nordiques),
    • L’Ecolabel Européen.

    Ces 4 labels sont les plus transversaux. Ils peuvent notamment certifier l’encre, les imprimeries, les machines, et parfois des papeteries entières ! Leurs exigences sont donc spécifiques à la fabrication et aux produits, mais aussi à l’engagement social et à la fin de vie du papier. Ils sont donc idéals dans une démarche durable.

    Le label Imprim Vert – 2ème débunkage

    Spécifique aux imprimeries, il est très répandu pourtant nous nous méprenons souvent sur sa signification. Il garantit seulement la gestion des déchets dangereux et le stockage sécurisé des produits dangereux, la conformité de leur élimination et la non-utilisation de produits toxiques.

    Les labels RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises)

    • L’ISO 14 001
    • Le Print éthique : il s’agit de l’adaptation de l’ISO 26 000 au secteur de l’industrie graphique.

    Ces 2 labels viennent garantir la manière dont les entreprises s’insèrent dans le tissu social, économique et environnemental. Ils ne vont donc pas avoir de critères spécifiques concernant la production du papier ou les techniques d’impression.

    2. Les techniques d’impression sur papier

    Au-delà des labels, rien ne vaut une discussion avec son imprimeur avant d’imprimer ses supports, voire même le fabricant de papier quand cela est possible. C’est le meilleur moyen de savoir ce que signifie l’impression éco-responsable pour eux, où ils en sont, leurs connaissances au niveau des techniques d’impression, car ce sont ces dernières qui vont influer sur le recyclage.

    Par exemple, beaucoup d’impressions se font aujourd’hui à l’UV (Ultra Violet) car le séchage est instantané. Le problème avec cette technique, c’est que le papier ne se désencre globalement pas. Au moment du recyclage, on ne peut donc pas le récupérer blanc et il sera finalement recyclé en papier toilette ou en carton. L’UV reste donc en partie écologique car il consomme moins (de gaz et d’électricité) qu’une sécheuse LED.

    3. Les pratiques à bannir pour le recyclage et limiter les pertes de papier

    • Le pelliculage
      Si le papier est destiné à avoir une vie longue, le pelliculage peut se réfléchir, mais il est toujours mieux d’essayer de l’éviter pour le recyclage. Une face pelliculée va compliquer le recyclage et deux faces pelliculées vont l’empêcher totalement. Préférez le vernis, bien que cela reste un produit chimique.
    • La colle thermofusible – hot melt en anglais :
      Cette colle chaude utilisée en imprimerie pour les reliures fondent et s’incrustent dans le papier, ne pouvant ainsi plus être recyclé.
    • L’utilisation de formats non-standards
      Les formats orignaux, ronds par exemple, créent des chutes de papier à la découpe et donc des déchets. L’idéal est de suivre au maximum les formats standards (A4, A5…) pour vos supports. Certains imprimeurs utilisent des laizes (rouleaux) de papier. Elles permettent une plus grande liberté de formats sans pour autant avoir de la perte de papier.

    4. Que signifient vraiment les encres végétales ? – 3ème débunkage

    Il existe deux grands types d’encres : les minérales (issues du pétroles) et les végétales (issues de l’agriculture). En France, voire même en Europe, il n’y a plus énormément d’encres minérales pour de l’impression feuille à feuille offset. Tout se fait maintenant sur une base végétale.

    Les encres végétales sont donc la base, ce n’est pas nécessairement un choix montrant un quelconque engagement écologique. De plus, les produits chimiques (pigments, agents de séchage, siccatifs…) restent les mêmes que pour les minérales. Ce n’est donc pas parce qu’une encre est végétale qu’on peut la jeter dans l’environnement, elle reste chimique !

    Il existe des encres 100% naturelles et biodégradables mais pas à un niveau industriel. On les retrouve dans de petites imprimeries pour des commandes spécifiques.

    5. Les papiers ensemencés et à base de résidus de fruits, est-ce vraiment de l’impression éco-responsable ? – 4ème débunkage

    Sur ce point, Camille reste mitigée. La fabrication et la traçabilité de ces papiers ayant le vent en poupe reste opaque. Nous pouvons avoir l’impression que ces alternatives sont naturelles voire locales alors que la plupart sont importés du Canada ou des États-Unis. Concernant les graines c’est encore pire, surtout lorsque nous savons que l’essentiel est la propriété de Monsanto, entreprise que tout le monde n’a pas envie de financer…

    Un point important pouvant poser problème autour des papiers ensemencés et à base de résidus de fruits est la communication. Cette dernière, très poussée sur l’engagement, nous donne l’impression de “sauver la planète” en les utilisant… Alors que non ! Nous sommes sur un discours proche du greenwashing. Plutôt que communiquer sur le fait qu’il n’y a pas d’impact (ce qui est faux), il serait plus judicieux d’évoquer que ces papiers permettent de le réduire.

    Concernant les papiers à base de résidus de fruits, une attention particulière peut être portée sur la provenance des résidus. S’ils proviennent de ressources alimentaires, et évitent ainsi du gaspillage, c’est l’idéal. En revanche, s’ils remplacent des ressources qui pourraient être alimentaires ou des terrains cultivables, c’est tout de suite moins écologique ou éthique.

    Globalement, il faut surtout être vigilant(e) à l’encre que nous appliquons sur ce type de papiers biodégradables. Si l’encre ne l’est pas également, nous perdons le sens premier et elle restera dans l’environnement.

    6. Le choix de l’imprimerie et du papier

    Lorsqu’on sait que 80% de l’impact de l’imprimé provient du papier, ce dernier devient alors la pierre angulaire de toute impression. La qualité du papier joue notamment un rôle important. S’il est déjà de qualité, il n’aura par exemple pas besoin d’une couche de pelliculage ou de vernis polluant pour le rendre davantage résistant et durable.

    Du côté de l’imprimeur, privilégier le local reste toujours mieux pour minimiser l’empreinte carbone liée aux transports. De même, il est tout à fait possible de spécifier lors du devis que nous souhaitons que les produits livrés ne soient pas filmés à l’intérieur du carton afin de réduire les déchets plastiques.

    7. Le numérique est-il vraiment préférable au papier ? – 5ème débunkage

    Agence Coam - Impression éco-responsable - Papier VS Numérique

    Difficile de se rendre compte car le numérique n’est pas quelque chose de palpable contrairement au papier, mais il reste très polluant. Depuis que nous nous intéressons à l’empreinte environnementale du numérique, nous constatons que le papier regagne peu à peu en popularité.

    Une étude ACV (Analyse de Cycle de Vie) numérique versus papier, sur un certains nombres de types de communication, a démontré que dans 80% des cas le papier avait une empreinte moindre que le numérique pour une même campagne (source à retrouver ici).

    De façon générale, tout reste une question de sobriété, que ce soit pour le numérique ou le papier. Il ne s’agit pas de choisir radicalement entre l’un et l’autre mais plutôt de se poser les bonnes questions à chaque support créé :

    • Quelle est la durée de vie de mon support ?
    • Combien de personnes vont manipuler mon support ?
    • Vais-je devoir apporter des modifications à mon support ?
    • Mon support doit-il être consultable partout ?

    8. Qu’est-ce que les industries à grande échelle mettent en place pour réduire leur impact environnemental ?

    Les industries s’appuient aujourd’hui beaucoup sur le recyclage pour clamer leur démarche éco-responsable. Ces propos sont à nuancer pour plusieurs raisons :

    • Un papier ne se recycle que 5 fois maximum. À chaque fois les fibres du papier d’origine vont s’abimer et nécessiter l’ajout de fibres de papier vierge pour retrouver la consistance/couleur souhaitée.
    • Les productions de papiers 100% recyclés n’existent pas contrairement à ce que laissent entendre certains discours. Pour faire du papier recyclé, il faut obligatoirement du papier vierge. Il est donc nécéssaire de produire en parallèle du papier vierge.
    • En France il n’y a quasiment plus d’usine de recyclage du papier (la dernière est sur la sellette depuis plusieurs mois), ce qui implique que la collecte se fait en france mais que le recyclage lui se fait à l’étranger (notamment en Espagne, Allemagne, Autriche…), des pays dont l’énergie n’est pas forcément propre. Un exemple assez aberrant vient tout droit de la dernière campagne présidentielle. Les prospectus envoyés contenant les programmes des différents candidats ont été imprimés sur du papier recyclé. Afin de s’en procurer en évitant les pénuries et grèves actuelles, le papier a été importé… d’Indonésie ! Nous pouvons nous demander si ça valait vraiment le coup d’aller le chercher aussi loin.

    Le recyclage n’est donc pas la solution à tout et ne devrait pas être une excuse derrière laquelle nous nous cachons ou pire, un prétexte pour sur-produire. Dans l’édition, par année, ce sont 15% de la production de livres qui partent au pilon sans jamais avoir été vendus ou même en librairie. Cela représente environ 26 000 tonnes de livres produits et presque aussitôt détruits. Nous constatons donc une certaine part de sur-production.

    Pour être vraiment responsable, la première chose qu’il faut réussir à mettre en place c’est la réduction. Il y a aussi une nécessité de revoir le modèle économique qui n’est plus adapté aux problématiques actuelles. Lorsqu’on sait qu’il y a une réduction des coûts en fonction de la quantité (plus nous imprimons d’exemplaires, moins son coût à l’unité est élevé) cela ne pousse pas à faire des économies d’échelle.

    9. Les tips à garder en tête pour une impression éco-responsable

    • Bien analyser ses besoins pour savoir quels formats, tirages et types de graphisme seront les plus adaptés et éco-responsables. Pour ça, il peut aussi être intéressant de “partir à l’envers”, c’es- à-dire de la destruction du produit jusqu’à sa création.
    • Échanger avec son imprimeur pour composer avec lui avant l’impression, voire même avant la conception graphique. Engagements, réduction du coût environnemental, demandes spécifiques de papiers ou de réduction de l’emballage à l’envoi… N’hésitez pas !
    • Privilégier une imprimerie locale !
    • Bien faire attention au papier, à sa provenance, sa production, son recyclage… Pour aller plus loin il est possible de demander en amont à son imprimeur les paper profil, qui sont les déclarations environnementales du papier avec le détail de ses émissions en CO2, sa consommation électrique, sa composition chimique, etc…
    • Avoir une attention particulière sur le graphisme pour faire en sorte de réduire la consommation d’encre qui, comme nous l’avons vu, reste chimique bien que possédant une base végétale.
    • Éviter les gros tirages rotatifs ou favoriser les imprimeries utilisant les encres blanches pour ce type de tirages. Les encres ink-set globalement utilisées à cet effet, sont davantage chimiques.


    Retrouvez Camille sur :

    ✒️ Cet article a été écrit par Cynthia, en s’appuyant sur les propos de Camille.

  • Comment intégrer une démarche éco-responsable dans la photographie culinaire ?

    La communication responsable se décline à travers une multitude de canaux, allant du print au web, en passant également par la photographie culinaire !

    Dans cet épisode de Cogiter, Céline Sigismondi, co-fondatrice de Cōam, a eu le plaisir d’échanger avec Julie Girardet, photographe culinaire éco-consciente et fondatrice de Lyk Studio. Elle nous explique ce qu’est la photographie culinaire, comment avoir une démarche écoresponsable en photographie culinaire et comment éviter le gaspillage lors d’un shooting food.

    Qu’est-ce que la photographie culinaire ?

    La photographie culinaire est un type de photographie professionnelle visant à réaliser des images gourmandes de plats et produits mises en scène. Ces clichés sont ensuite destinés à de la publicité, des livres de recette, des réseaux sociaux, ou tous autres supports de communication.

    Qu’est-ce que la gastronomie durable ?

    La gastronomie durable englobe beaucoup d’acteurs : les cafés, les hotels, les restaurants, les auberges… mais aussi les agriculteurs, les fournisseurs, les marques, les épiceries, ect. Le terme durable designe toutes les démarches engagées que l’on peut mettre en place de la terre à l’assiette : acheminement, conditionnement des produits, valorisation des déchets à la fin du service, ect.

    Comment éviter le gaspillage en photographie culinaire ?

    Quant on fait un shooting photo culinaire, il est toujours intéressant d’ajouter des ingrédients et des éléments de stylisme dans la composition afin de poser le contexte de la photo, et que celle-ci raconte une histoire. Même s’il est nécéssaire d’acheter des aliments supplémentaires, il est aussi important de faire en sorte qu’il n’y est aucun gaspillage de nourriture et que chaque reste soit, au contraire, valorisé en cuisine. Par exemple, avec les fruits et légumes on peut faire des coulis ou confitures, avec des aromates on peut faire du pesto, ect.

    Il est aussi important, en tant que photographe, de sensibiliser les client(e)s avec qui l’on travaille et les inciter à ne pas envoyer trop de produits. Parfois, les quantité envoyées sont démesurées, comparé au besoin qu’on va en avoir.

    On peut profiter des photos culinaires, des aliments et des recettes, pour faire ses plats de la semaine et même parfois en faire profiter autour de soi quand il y a vraiment de grosses quantités. Ça peut être pour des proches ou des associations, comme Éco-Charlie à Nice.

    Enfin, un autre moyen d’éviter le gaspillage de nourriture est de faire l’état des lieux des photos que l’on a à produire dans la semaine ou le mois, et faire une liste de course intelligente en conséquent. Cette méthode permet de réutiliser des aliments sur plusieurs scènes photos (quand ils sont présents dans les deux recettes, ou se prêtent à la même ambiance) et de ne pas sur-consommer.

    Comment faire des photographies culinaires responsables ?

    Au-delà des astuces anti-gaspillage évoquées plus haut, la recette pour réaliser des photos culinaires responsables est tout simplement d’avoir un raisonnement écologique et éthique.

    Une des techniques courante en photo culinaire consiste, à reconstituer un aliment ou un produit pour qu’il soit le plus appétissant possible… ce qui ne le rend plus du tout comestible. En plus du gaspillage que cela engendre, ça donne une vision faussée de l’aliment ou du produit en question.

    Bien sûr, parfois il est difficile de faire autrement ou même il est plus responsable de faire appel à des aliments factisses. Par exemple dans le cadre d’un shooting pour des bûches de Noël, travailler avec une fausse permet d’éviter la fonte des glaces et donc d’en gaspiller. Cela permet aussi au photographe d’avoir le temps de mettre en scène ses éléments, de travailler sa composition et sa prise de vue, de régler son appareil photo et ainsi de shooter le produit sans pression.

    Comme dans tous métiers, on peut aussi dresser une blacklist de projets avec qui on ne souhaite pas travailler comme, par exemple, des marques alimentaires aux produits trop industriels ou transformés, qui ne sont pas alignés avec un positionnement responsable.

    Enfin, une dernière astuce est de faire un maximum de recettes de saison. Il est parfois compliqué de respecter ce critère car certains shootings doivent être fait jusqu’à 6 mois à l’avance. Cependant, consommer local et de saison, autant que possible, reste la bonne pratique à adopter.

    Agence Coam - Photographie éco responsable - Appareil photo

    Quels outils de gestion utiliser en tant qu’entrepreneur responsable ?

    Au-delà du coeur de son activité, on peut aussi réduire son impact dans la gestion de ses projets, en utilisant par exemple :

    • File vert, pour transférer tous ses fichiers,
    • Pixie 7, une galerie d’images pour partager ses photos aux clients puis les supprimer au bout d’une semaine,
    • Infomaniak, pour herberger sa boite mails,
    • La Suite Adobe (Photoshop, Lightroom), comme tout bon créatif, pour faire de la retouche photo, c’est un indispensable,
    • Calendly, pour la prise de rendez-vous qui, en plus d’être pratique, permet d’éviter de nombreux échanges mails.

    Au niveau du matériel de photographie, on peut essayer, autant que possible, d’acheter reconditionner ou de seconde-main sur LeBonCoin par exemple. En général, en plus d’être écologique, c’est une solution très économique pour un(e) photographe. On peut aussi opter pour la location de matériel pour des besoins techniques et très spécifiques, qui coûterait cher et ne servirait qu’une fois, ou encore pour tester un appareil photo ou un objectif avant de l’acheter.

    En bref…

    La photographie culinaire est un secteur en pleine croissance, avec beaucoup de marques et d’acteurs qui s’engagent. De nombreuses techniques existent pour réaliser de jolies photos gourmandes, éthiques, et écoresponsables.


    Les coordonnées de l’invitée :

    Retrouvez Julie de Lyk Studio sur :

    • Sur son Instagram, pour suivre ses conseils et astuces : @lyk.studio
    • Sur son site internet, pour découvrir son univers photo et plonger dans son blog avec ses recettes culinaires zéro déchet — lykstudio.fr

    ✒️ Cet article a été écrit par Cynthia, d’après les propos de Julie.

  • Comment éviter le greenwashing dans vos écrits ?

    Lorsque l’on évoque la communication responsable, on pense souvent sobriété numérique, éco conception ou encore politique RSE.

    La communication responsable tient aussi dans le discours de marque d’une entreprise auprès de ses consommateurs. Lorsque nous souhaitons mettre en avant ses actions en faveur de l’environnement, il est vite fait de tomber dans le greenwashing, mais le plus souvent, de manière non intentionnelle !

    À travers l’épisode 2 de la saison 2 de Cogiter, Céline a eu la chance de recevoir Gaëlle Mazingue, rédactrice web, pour parler de la frontière parfois mince entre communication responsable et greenwashing.

    À la fin, nous vous donnons quelques tips pour éviter de tomber dans le piège !

    Qu-est ce que le greenwashing ?

    Pour reposer les bases, il est important de définir ce qu’est le greenwashing et d’expliquer en quoi il peut ne pas être délibéré.

    Qu’est-ce que le greenwashing ?

    Le greenwashing, ou « écoblanchiment » en français, est une méthode de marketing consistant à faire valoir l’argument écologique pour communiquer auprès de son public et se donner une image éco-responsable éloignée de la réalité. Il s’agit d’une pratique trompeuse, considérée comme publicité mensongère auprès de la loi en France.

    Quelques exemples typiques de greenwashing :

    • Une entreprise de fast-fashion qui crée un t-shirt estampillé « there is not planet B » alors que son fonctionnement en micro-collections renouvelées toutes le semaines incite à la surconsommation,
    • Une chaîne de fast-food qui retravaille son logo en vert alors qu’elle est la première consommatrice de viande de bœuf au monde,
    • Une marque de cosmétique qui affiche un produit « sans paraben » alors qu’elle a remplacé les parabens par d’autres produits dangereux pour l’environnement et pour la santé.

    Malheureusement, de nombreux exemples d’écoblanchiment sont présents dans le secteur du transport aérien, de l’automobile, de la mode, de l’alimentation…

    Agence Coam - L'iceberg du Greenweshing

    Pourquoi peut-on tomber dans le greenwashing sans le vouloir ?

    Le greenwashing peut s’exprimer dans tous les médias et par toutes les formes : discours trompeurs, noms de marques, photos ciblées voire mensongères, graphisme avec utilisation excessive de la couleur verte ou d’illustrations évoquant la nature, etc.

    Lorsque l’on est une entreprise, on peut être fier de communiquer sur ses engagements environnementaux, surtout lorsqu’on a l’impression d’être un peu précurseur. Avec un vocabulaire imprécis ou l’absence d’éléments de preuves concrets, on peut alors rapidement tomber dans le greenwashing sans jamais l’avoir voulu !

    Comment avoir une communication responsable auprès de son public ?

    Voici quelques éléments qui vous permettront d’adopter une communication plus responsable et éthique dans vos écrits : pages de site internet fixes, articles de blog, communiqués de presse, posts pour les réseaux sociaux…

    Travailler sa page à propos / qui sommes-nous ?

    Il est important d’expliquer à vos internautes qui vous êtes et comment votre démarche vous a guidée vers une démarche éco responsable. Pour cela, c’est facile, soyez vous-même !

    La page à propos est une page très importante sur un site web, mais difficile à écrire donc souvent négligée. Pourtant, elle est consultée par un(e) internaute sur deux.

    Attention aux mots !

    Soyez vigilant sur le vocabulaire que vous employez. Certains mots comme « eco responsable », « green », « vert », ou le très à la mode « durable » peuvent à la fois tout et rien dire.

    Il n’est pas interdit de les utiliser, au contraire ! Mais attention au sens que vous mettez derrière. Pour citer un exemple, si vous voulez dire que votre produit est « zéro déchet », il ne doit pas se contenter d’être réutilisable quelques fois. Il doit avoir une durée de vie suffisamment longue pour contribuer significativement à la réduction des déchets, et, dans l’idéal, avoir été fabriqué avec des matériaux recyclés voire surcyclés.

    Donner des preuves de son éco-engagement

    Le greenwashing est une pratique mensongère : beaucoup de paroles mais peu de faits. Pour contrer le greenwashing : donnez des preuves !

    Il doit s’agir de vraies preuves qui marquent la différence. Dire que vous recyclez le papier ou que chacun apporte son mug au bureau ne fera pas la différence car ce sont des pratiques courantes et normales.

    Quelques exemples de preuves réelles d’une démarche éco-environnementale :

    • Le financement d’actions en faveur de la planète,
    • Des études chiffrées,
    • Le partenariat avec des associations ou fondations en faveur du développement durable,
    • L’obtention de labels (attention aux faux labels environnementaux, on est ici en plein dans le greenwashing !),
    • Des témoignages.

    Être honnête sur sa démarche

    Communiquer de manière responsable, c’est aussi être transparent. Expliquez vos actions en faveur de l’environnement, mais citez aussi les points sur lesquels vous n’êtes pas encore au top et sur lesquels vous visez une amélioration !

    Vos lecteurs ne pourront qu’apprécier cette sincérité de votre part et auront envie de suivre votre évolution dans votre cheminement écologique.

    Répondre à ses abonné(e)s

    La transparence, c’est aussi répondre en toute honnêteté aux questions et remarques de vos abonnés.  Soyez donc présent et réactif sur les réseaux sociaux et ne laissez pas un commentaire sans réponse !

    Exemple de bons élèves

    Voici un bon exemple de communication responsable :

    • Loom : Moins mais mieux. Une marque de mode engagée qui a pour but de concevoir des vêtements respectueux de environnement et durables afin de limiter le renouvellement de notre dressing ! Ils sont hyper transparents et ont une vraie volonté de transmission autour de leurs valeurs et de leur démarche.

    Nous vous invitons à télécharger le Guide anti-greenwashing de l’ADEME, qui permet de s’auto-évaluer et qui donne plein d’autres astuces pour ne pas sombrer dans le greenwashing !

    Storytelling et communication responsable font-ils bon ménage ?

    Le storytelling, ou « accroche narrative », est une stratégie qui consiste à utiliser la narration pour attirer l’attention du lecteur, susciter une émotion et déclencher une action. De nombreuses marques utilisent le storytelling, par exemple IKEA ou Monoprix, pour ne citer qu’eux !

    On pourrait croire que le storytelling est à l’opposé d’une communication responsable et transparente, puisqu’il s’agit de raconter des histoires.

    Eh bien non ! Le storytelling, c’est aussi raconter votre histoire, la genèse de votre projet. Et pour cela, pas besoin d’inventer ! Vos convictions, vos engagements ou, peut-être, vos prises de conscience, sont déjà une base passionnante pour raconter votre histoire. On va juste aller chercher les éléments forts et mettre les bons mots dessus pour créer l’émotion et instaurer la confiance entre vous et votre lecteur.

    Besoin de professionnelles pour vous aider dans votre communication responsable ?

    L’Agence Cōam réalise votre univers graphique, crée vos outils de communication éco-conçus et met en lumière votre activité en créant votre site internet.

    Gaëlle Mazingue rédige vos pages de site internet, vos articles de blog et toutes vos publications écrites pour faire rayonner votre marque et vous aider à vous rendre plus visible sur le web grâce au référencement naturel.


    Les coordonnées de l’invitée :

    Retrouvez Gaëlle sur :

    Des questions sur le greenwashing ou le podcast ?

    ✒️ Cet article a été écrit en grande majorité par Gaëlle Mazingue.

  • Pourquoi privilégier le format SVG pour un site internet plus écologique ?

    Présenter son produit ou son service à travers une photographie semble la façon la plus optimale de le promouvoir, mais avez-vous pensé à l’illustration au format SVG

    Dans cet article, nous allons voir comment l’utilisation d’illustrations peut être synonyme d’éco-responsabilité et comment, au delà de l’aspect écologique, il s’agit d’un véritable avantage pour votre marque !

    Qu’est-ce qu’un format SVG ?

    Le format SVG de abréviation de « Scalable Vector Graphics », est un format de fichier vectoriel optimisé pour le web. Il est composé de vecteurs (= lignes), et non de pixels comme les photos. Il permet de garder une haute qualité lors du redimensionnement tout en restant léger. Ce format est également bénéfique pour le référencement (SEO) et est donc recommandé pour ses performances. 

    Quel est l’impact des photos (PNG et JPG) sur votre site web ?

    Quel est l’importance du design sur un site internet ?

    Sur un site web, avoir un design agréable à découvrir et à retenir est primordial ! Celui-ci permet de rendre l’expérience bien plus agréable aux utilisateurs.

    Le plus souvent, nous utilisons des images pour illustrer nos propos et d’immerger l’utilisateur : photos des lieux, de l’équipe, des produits, etc. C’est une excellente idée, cela permet à vos visiteurs de se projeter plus facilement dans votre univers de marque ! Toutefois, le format SVG constitue une bonne alternative aux photos et s’avère posséder de nombreux avantages.

    Quels sont les inconvénients des photographies ?

    1 — En JPG ou en PNG, les images (même compressées) sont des fichiers lourds.

    Une image est composées uniquement de pixels (px). La combinaison d’un grand nombre de pixels crée une image matricielle. Plus une photo contient de pixels, meilleure est sa qualité, mais elle devient également plus lourde.

    Agence Coam - SVG - Pixels d'une photo PNG ou JPEG
    Image matricielle (format PNG ou JPG) – Pixels
    Image vectorielle (format SVG) – Vecteur

    2 — Utiliser les photos des banques d’images est contre-productif.

    Aujourd’hui, grâce au développement des banques d’images en ligne, il est devenu facile d’avoir des photos de bonnes qualités. Cependant les images dites libres de droits et gratuites (ou à faible coût) sont accessibles par tout le monde et donc utiliser par tout le monde. De ce fait, en utilisant ces photographies libres de droits sur votre site internet, celui-ci va ressembler à celui de monsieur tout le monde et plus particulièrement à celui de vos concurrents.

    Quels impacts ont les fichiers lourds sur un site web ?

    Importer des fichiers lourds sur un site internet va allonger le temps de chargement d’une page, ce qui peut :

    • Faire beuguer vos pages en interférant dans leur chargement,
    • Détériorer l’expérience utilisateur en conséquence,
    • Impacter négativement votre SEO (il s’agit du référencement naturel qui vous permet d’améliorer visibilité de votre site web sur Google et autres moteurs de recherche).

    En bref, ce n’est pas génial… La solution ? Opter pour des éléments au format SVG (illustrations, graphiques, formes…) plutôt que des photos.

    Quels sont les avantages à utiliser le format SVG ?

    Étant créé numériquement et composé de lignes de code, les formats SVG offrent de nombreux avantages, écologiques mais pas que !

    1 — Rapidité et légèreté

    Étant plus légères, les illustrations SVG vont charger beaucoup plus rapidement que les photos PNG ou JPG. Votre site gagnera alors en vitesse et fluidité, ce qui le rendra plus agréable à parcourir pour vos visiteurs.

    2 — Qualité optimale

    Les images au format SVG ont aussi l’avantage de pouvoir être indéfiniment agrandies… sans perte de qualité ! La taille de vos photos n’est plus un problème.

    3 — Adaptabilité et originalité

    Elles sont très facilement modifiables et s’adapteront donc à tous vos supports (site internet, réseaux sociaux, plaquette, carte de visite…) et pourront même être animées. En quelques clics sur le logiciel Adobe Illustrator avec l’outil plume, vous pouvez changer les couleurs et les formes, ajouter ou supprimer des éléments graphiques… le champ des possibles est ouvert grâce à ce format !

    En plus d’une forte diversité, dessiner son produit ou service plutôt que de le prendre en photo (par exemple) apporte une toute autre vision de l’objet et une belle touche d’originalité. C’est un moyen de révéler singulièrement l’essence de votre marque et de vos créations.

    4 — Référencement optimisé

    Le format SVG se composent de lignes de code XML contenant des informations pouvant être lues par les moteurs de recherche, ce qui permet une meilleure indexation du contenu graphique. De plus qui dit fichiers plus légers, dit site plus rapide, dit un meilleur référencement sur les moteurs de recherche.

    Plus un site internet répond à ces caractéristiques et plus il sera mis en avant par Google et ses confrères.

    5 — Proximité

    Tout comme le choix d’une police d’écriture manuscrite au lieu d’une plus traditionnelle, choisir une illustration n’apporte pas le même effet qu’une photographie. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’image au format SVG donne plus d’affect à votre marque : on s’identifie naturellement plus à une illustration qu’une photo léchée sur papier glacé. Par exemple, dans un roman, c’est via les descriptifs que l’on s’imagine les personnages. Un dessin c’est un peu une description de l’objet quand une photographie en est sa représentation. On est donc plus sensible à une illustration, car elle fait appel à notre imaginaire

    Photographie – Format JPG
    Illustration – Format SVG

    6 — Le sur-mesure

    Chez Cōam, nous réalisons des illustrations 100% personnalisées. Vous voulez une plante, une maison ou même un éléphant rose sur un ballon à côté de votre produit ? C’est possible !

    Note : Les illustrations ne correspondent pas aux besoins de TOUTES les marques. C’est à définir ensemble, notamment à travers la stratégie et la définition des valeurs de votre marque.

    En bref, le format SVG est fait pour vous si vous souhaitez un site web moins lourd, plus rapide, unique et surtout plus éco-responsable. À vous les visuels singuliers et identifiables, pour tous vos supports !


    Seriez-vous prêt(e)s à sauter le pas et utiliser des illustrations plutôt que des photos ? 

    Article co-écrit par Cynthia & Léa.

  • Comment réaliser des supports de communication imprimés et écologiques ?

    Aujourd’hui pour mêler communication et écologie, le mot d’ordre est “communiquer moins mais mieux “. C’est-à-dire créer des supports de communication imprimés où la stratégie et la création sont plus réfléchies et justifiées.

    La cible, la quantité, le support, le format, le papier, le graphisme, les couleurs, les typographies, l’imprimeur… Beaucoup d’éléments qui, choisis intelligemment, vont vous permettre de réaliser un support de communication imprimé avec un impact environnemental réduit.

    1. Papier 💌 ou digital 🖥️ ?️

    Avant toute chose, il est important de vous demander quel est le support de communication le plus adapté pour véhiculer efficacement votre message à votre cible ?

    Là, deux grandes options s’offrent à vous : les supports de communication imprimés et les supports de communication digitaux.

    Comment choisir entre les deux ?

    Pour répondre à cette question il est important de connaître sur le bout des doigts son cœur de cible.

    Pour vous aider dans ce choix, voici 3 questions à vous poser :

    • Quelles sont les habitudes de ma cible ?
      Plutôt : Se balader dans les rues ou scroller sur son smartphone ?
    • Quel support va le plus retenir son attention ?
      Plutôt : Un flyer distribué à la sortie du métro ou une pub sponsorisée sur son fil d’actualité Facebook ?
    • Sur quel support mon message aura le plus d’impact ?
      Plutôt : Parler de mon atelier cuisine avec des flyers déposés dans les boutiques de ma ville ou avec des stories sur Instagram ?

    Attention l’écologie n’est pas un critère. Le digital n’est pas sans impact ! À titre d’information, si le numérique était un pays, son empreinte environnementale serait 2 à 3 fois plus grande que celle de la France.

    En résumé, chaque support à ses avantages et ses inconvénients, tout va dépendre de votre message et de votre cible. Ne prenez pas ce choix à la légère, choisir le bon support est la base d’une communication réussie et percutante.

    Dans le cas où le support imprimé serait le meilleur choix pour votre communication, voici toutes nos astuces pour minimiser votre impact environnemental.

    2. Des supports de communication imprimés et écologiques en 5 étapes ?

    Vous avez opté pour les supports imprimés (ou print comme on dit dans notre jargon), maintenant nous allons faire en sorte d’exploiter toutes leurs capacités en prenant en compte l’impact environnemental.

    Agence Coam - Supports de communication imprimés - Avion en papier


    Voici tous nos conseils pour combiner bonne communication et écologie pendant tout le processus de création de vos supports de communication imprimés : 

    Étape 1 : La réflexion

    Vous avez choisi la grande famille des supports de communication imprimés, un large choix de formats s’offre à vous : affiches, flyers, brochures, dépliants, magazines, cartes de visite… et bien d’autres. Ce choix est important et peut se faire sur conseil d’un graphiste ou encore avec les questions évoquées précédemment.

    Dans l’ensemble, éviter les découpes qui engendrent la perte de papier et préférez les formats classiques (A3, A4, A5…) aux formats biscornus (rond, cœur, étoile…). Veillez aussi à bien quantifier vos besoins pour ne pas vous retrouver avec des supports de communication imprimés en trop et inutiles.

    Étape 2 : L’éco-conception

    Pour la mise en page de vos supports de communication imprimés, choisissez un graphiste renseigné sur le sujet. Au travers des éléments graphiques, il est aussi possible de faire attention à l’environnement en choisissant des éco-couleurs et des éco-typographies.

    De manière à utiliser et rentabiliser la totalité du support, pensez aussi à favoriser la mise en page recto/verso.

    Étape 3 : L’impression

    Lors de cette étape trois critères entrent en jeu : l’imprimeur, le papier et l’encre choisis. Cependant le choix de l’imprimeur va dépendre principalement des deux autres éléments.

    Premier élément : le papier 🗒️

    Il est intelligent de vous diriger vers un papier recyclé, certifié Écolabel et/ou labellisé FSC ou PEFC. Ces derniers labels ont pour but de certifier que l’arbre utilisé provient d’une forêt gérée durablement : respectueuse de l’environnement, socialement bénéfique et économiquement viable.

    Veillez aussi à vous faire conseiller pour utiliser le grammage adapté aux supports de communication imprimés choisis. Il faut que celui-ci soit assez épais pour résister à son utilisation tout en ne l’étant pas trop pour éviter de surconsommer des kilos de papier.

    Deuxième élément : l’encre 🖨️

    Privilégiez l’encre végétale qui est un mélange d’huiles végétales et de résines d’origine naturelle. Les huiles végétales sont beaucoup plus saines que les huiles minérales et ne contiennent pas d’hydrocarbures. Cependant attention à leur provenance, certaines huiles peuvent être issues de l’agriculture intensive et de la déforestation.

    En plus d’être biodégradabilité, les encres végétales proposent un meilleur transfert couleur, une meilleure vitesse d’impression, un bon séchage et une bonne résistance à l’utilisation. Il est donc de plus en plus courant que les imprimeurs les utilisent.

    Ces deux éléments vont être des critères de sélection pour choisir votre imprimeur, mais il y en a un troisième qui va jouer sur votre impact environnemental : sa localisation.

    Étape 4 : La livraison

    L’imprimeur a directement un impact sur la livraison étant donné que c’est lui qui va expédier vos supports de communication imprimés. Dans l’idéal choisissez un imprimeur à proximité de chez vous de façon à pouvoir aller les récupérer vous-même. Vous économiserez les frais de port, du temps et limiterez les émissions de co2.

    Étape 5 : L’utilisation

    Pour finir et pour réduire au maximum votre impact environnemental, il est possible, en y réfléchissant en amont, de donner une deuxième vie à vos supports de communication imprimés. Vous pouvez, par exemple, imprimer sur du papier ensemencé destiné à être planté ou même sur du papier comestible destiné à être mangé (oui, oui).

    En résumé, ce n’est pas parce que vous choisissez des supports de communication imprimés que vous allez détruire notre planète. Si ces supports sont idéaux pour votre message et pour atteindre votre cible, il suffit ensuite de bien les penser.


    🤔

    Des questions sur la réalisation de supports de communication imprimés et écologiques ?

    Posez-les nous en commentaire, nous vous répondrons avec plaisir.

    ✒️ Cet article a été écrit par Cynthia.

  • Comment développer une communication responsable ?

    Depuis la création de Cōam, nous vous parlons d’une nouvelle façon de communiquer. Une communication plus éthique, plus durable et plus positive que nous avons à coeur de vous partager. Aujourd’hui, nous souhaitons vous parler plus en détail du cœur de notre métier : la communication responsable. Pour ça, nous vous laissons découvrir notre dernière saison de Cogiter avec des épisodes tourner vers la communication responsable. Nous vous invitons à (re)découvrir 7 conseils à mettre en place pour que celle-ci soit efficace !

    Concrètement, la communication responsable, c’est quoi ?

    Une stratégie de communication responsable consiste à prendre en compte les enjeux environnementaux et sociétaux dans le déploiement de la communication de votre projet. Elle se veut transparente et positive, et se concrétise par la mise en place d’outils et de solutions réfléchies. Dans le fond comme dans la forme, celle-ci doit être cohérente. C’est-à-dire que de la réflexion (la stratégie marketing…) à la fabrication (le design, l’impression…) tout le cheminement doit être pensé de façon éthique et responsable.

    Pour nous, cela passe par 4 piliers :

    1 – Les messages responsables

    Il s’agit de lutter contre le greenwashing et les stéréotypes, mais aussi de contribuer à la diffusion de récits alternatifs inspirants.

    2 – L’éco-socio-conception des supports

    C’est concevoir les supports de façon à réduire tant que possible leurs conséquences environnementales, sociales et sociétales.

    3 – Le dialogue avec les parties prenantes

    Poser les bonnes questions, écouter les parties prenantes (clients, salariés, fournisseurs, riverains, ONG..), adopter une posture de co-construction sincère.

    4 – L’efficacité et l’éthique des affaires

    Il faut rechercher l’efficacité maximale afin d’optimiser l’usage des ressources naturelles. De surcroît, cette performance doit être atteinte dans le respect des personnes.

    7 conseils pour mettre en place une communication responsable

    1 — La transparence

    Lorsque vous débutez une démarche plus responsable, un élément vient au centre de votre communication : la transparence. Que ce soit envers vos prospects, vos clients, vos abonnés, vos partenaires ou même vos salariés, il est important d’être à 100% honnête dans chaque cheminement entrepris. Les partis-pris engagés, vos forces, vos faiblesses et même les potentiels échecs que vous pourriez connaître font partie intégrante de votre projet… et de votre communication !

    « Si ma démarche écolo n’est pas parfaite, on va me tomber dessus… »

    Pour être tout à fait honnêtes, c’est une possibilité. Mais celle-ci ne devrait pas, selon nous, freiner votre initiative. Aucune approche écologique n’est à 100% parfaite. L’essentiel, c’est que « chaque geste compte [et] chacun peut en faire un » – Jane Goodall. Alors, même si ce geste est imparfait, montrez-le : c’est une preuve d’engagement, de maturité, et de transparence. Vous pouvez expliquer pourquoi tel point ne peut être amélioré et montrer que votre choix est réfléchi.

    Chez nous on est écolo imparfait, mais on fait ce qu’on peut !

    En bref, rien ne vaut la transparence pour montrer que votre public peut avoir confiance en vous ! Aujourd’hui « 77% des français n’ont plus confiance dans les marques qu’ils achètent et jettent leur dévolu sur les entreprises « transparentes » ». Source : ADN

    2 — La cohérence

    Pour ne pas perdre la confiance que vous avez acquise, il est selon nous important que votre discours soit en phase avec vos actions ! Il va de soit que le greenwashing* est à absolument bannir de votre communication… #onveutduvrai

    *Fait de communiquer des arguments écologiques trompeurs sur un produit/service moins green et durable que prétendu.

    3 — Les informations

    Pour être efficace dans vos pratiques écoresponsables, qu’elles soient professionnelles ou personnelles, il semble important de régulièrement s’informer sur le sujet. Instaurer une veille écoresponsable, sur votre secteur d’activité, ou plus globale, est alors un moyen efficace d’accéder régulièrement à une information ciblée. Elle vous permettra notamment de connaître et comprendre les solutions que vous pouvez mettre en place, celles à éviter, et les alternatives possibles à appliquer.

    Plusieurs sites recensent les dernières actualités green comme Green IT, We Demain ou encore Kaizen Magazine. Et comme on aime vous faciliter les choses, vous pouvez retrouver chaque semaine des green tips sur notre Instagram ! On se retrouve là-bas ?

    4 — L’art de l’éco-conception

    Passons maintenant aux outils. Vos différents supports de communication, qu’ils soient imprimés ou en ligne, sont un terrain de jeu idéal pour appliquer une démarche éco-conçue. Cette dernière vous permettra de limiter l’impact sur l’environnement que vous émettrez en communiquant.

    Pour votre site web :

    Céline, notre (super) webdesigner, vous a rédigé un article répertoriant toutes les bonnes pratiques à connaître et adopter pour un site web éco-conçu. On vous conseille d’y jeter un coup d’œil pour vos supports en ligne !

    Pour information : une page d’un site internet produit en moyenne 1,76 gramme de CO2 par visiteur, soit l’équivalent d’environ 570km en TGV ! – Source : Mon Convertisseur C02

    Pour vos supports imprimés :

    C’est Cynthia, notre directrice de création, qui vous a pondu un article sur les conseils à connaître pour réaliser des supports de communication print écolo !

    N’oublions pas que l’utilisation du papier recyclé permet de réaliser en moyenne une réduction de 20% des émissions de CO2 par rapport à un livre fabriqué avec 100% de fibres vierges.

    5 — Les partenaires

    Si votre entreprise souhaite collaborer avec divers partenaires et fournisseurs, il conviendra de trouver ceux correspondant le plus à votre vision et vos valeurs. Et oui, faire appel à un imprimeur ne proposant pas de papier recyclé pour vos supports serait tout de même dommage. Heureusement, il existe des centaines (et mêmes des milliers) d’initiatives qui sauront parfaitement répondre à vos critères écoresponsables.

    Le petit plus ? Travailler avec des personnes sur la même longueur d’onde vous fera gagner en efficacité. Personnellement, nous passons notamment par Loire Impression, pour imprimer nos supports et on est fan !

    6 — La valorisation

    Une fois toutes ces étapes remplies avec succès, il est temps de valoriser vos engagements environnementaux auprès de vos divers publics ! Pour cela, vous pouvez communiquer sur la façon dont vous vous êtes engagé(e), sur vos valeurs ou encore sur vos partenaires éco-responsables.

    En plus de votre engagement, ce témoignage pourra aider d’autres marques à se lancer dans une communication écoresponsable, en suivant vos conseils. Une belle entraide qui, entre nous, ne fait pas de mal ?

    7 — L’analyse

    Pour notre dernier conseil, revenons à une partie moins glam mais tout aussi importante : l’analyse des retours et résultats de votre communication responsable (les Key Performance Indicators pour les puristes). Critiques positives ou négatives, bons ou mauvais résultats, nous vous conseillons de tous les prendre en compte afin d’améliorer vos communications futures.

    Afin de récolter simplement ces retours, vous pouvez simplement échanger avec votre communauté, au travers de débats, conversations, sondages, questionnaires, etc. Ces échanges, en plus de vous permettre d’analyser les retombées de vos actions, permettront de renforcer vos liens avec vos abonnés… sympa non ?

    La communication responsable au service de votre business

    La communication responsable est donc un excellent moyen de préciser et d’appuyer votre engagement écologique dans le cadre d’une démarche RSE*. Il n’y a pas de règles précises. De nombreuses gestes sont possibles pour pratiquer et développer une communication en accord avec vos valeurs. C’est à vous de déterminer quelles sont les meilleures options pour votre entreprise. Celles qui vous correspondent le plus, et qui vous permettront de communiquer efficacement.

    *la RSE est la Responsabilité Sociétale des Entreprises. En bref, cela désigne la prise en compte des enjeux environnementaux, éthiques, économiques et sociétaux dans leurs activités.

    Le conseil le plus important : Votre communication doit être 100% vraie et cohérente, pas de greenwashing. Ce n’est pas parce que vous avez un logo qui passe du rouge au vert que vous êtes plus responsable.

    #écoloimparfait : Communiquer de manière responsable n’implique pas nécessairement d’être parfait. Cependant vos actes et votre communication doivent être en harmonie parfaite même si ceux-ci ne le sont pas.


    Des questions sur la communication responsable ? Un avis ?

    Dites-nous tout en commentaire et si vous faites partie de la team #écoloimparfait 💪

    ✒️ Cet article a été écrit par Cynthia.

  • Comment l’éco-conception web réduit l’impact de votre site ?

    L’éco-conception web, ce tout nouveau terme commence à se faire entendre petit à petit et pour la bonne cause ! Le domaine du numérique est très nocif pour la planète. Pourtant nous en avons de plus en plus besoin. Face à l’écologie, chaque petit geste compte et il est important de réduire autant que possible l’impact de son site internet.

    Le numérique mondial représente un 7ème continent de la taille de 2 à 3 fois celle de la France.

    Source : EcoIndex

    Quelles sont les bonnes pratiques de l’éco-conception web ?

    L’idéal est d’avoir un site sur-mesure avec un code propre et bien pensé pour minimiser son impact. Mais pas de panique ! Il existe tout de même des solutions pour optimiser votre site et prendre en compte l’éco-conception en attendant de repartir à zéro.

    1. Simplifier au maximum

    Pour minimiser l’impact de son site internet, il est important de réfléchir au contenu à faire apparaître sur son site afin d’éliminer au maximum les éléments non essentiels.

    Avez-vous vraiment besoin de faire apparaître votre feed Instagram sur votre site ? Un simple lien vers votre compte n’est-il pas suffisant ?

    Parce que l’on apprend de ses erreurs, lors de la refonte de notre site c’est la première chose que nous avons décidé d’enlever ! ?

    Pour les CMS, notamment WordPress on réduit autant que possible le nombre d’extensions.

    2. Réduire la taille des médias

    Plus on a de médias (photo, vidéo…) sur notre site, plus il est lourd et plus il est nocif pour la planète.

    C’est ainsi que nous avons fait le choix de ne pas surcharger notre site en limitant le nombre de projets dans nos Réalisations. Nous estimons que nous partageons déjà nos projets sur les réseaux sociaux et qu’au besoin nous pouvons envoyer notre book par mail. 

    Afin d’optimiser la taille de ses médias, on sélectionne le format le plus adapté notamment le SVG le petit chouchou du web qui est très léger.

    Pour les formats JPG et PNG on compresse ses images à l’aide d’outils comme https://tinypng.com/ ou https://squoosh.app/ .  

    Ce qui est bon pour la planète est également bon pour vous : un site plus rapide est un atout pour le référencement !

    3. Penser à la face cachée de l’iceberg

    On néglige trop souvent ce que l’on ne voit pas et qui est pourtant le principal impact : l’hébergeur de notre site. Il est impossible (pour l’instant) d’avoir un hébergeur 100% responsable, mais il y a des alternatives avec des énergies renouvelables. 

    C’est cadeau, un petit listing d’hébergeurs plus responsables : 
    Attention, la communication est parfois trompeuse ! Je vous conseille de regarder attentivement les différentes actions envers l’environnement et de privilégier des hébergeurs français. Il faut aussi regarder si les datacenters sont localisés en France. Une donnée très importante également le PUE (Indicateur d’efficacité énergétique, il est utilisé pour qualifier l’efficacité énergétique d’un centre d’exploitation informatique. C’est un des éléments de l’informatique écoresponsable – Green IT.)

    Pour aller encore plus loin :

    Vous pouvez tester l’impact de votre site avec différents outils comme http://www.ecoindex.fr/ ou https://www.websitecarbon.com/.
    N’hésitez pas à nous indiquer en commentaire votre résultat !


    Article écrit par Céline.

  • Comment choisir une couleur eco responsable ?

    Les couleurs font partie intégrantes de votre marque : opter pour des couleurs responsables c’est faire une action simple et utile pour l’environnement !

    Chez Cōam, une image de marque est établie en deux phases. La première est la stratégie de marque, la seconde l’identité visuelle

    La stratégie de marque (on y reviendra plus en détail lors d’un prochain article) permet de définir l’essence de l’entreprise (ses valeurs, son positionnement, son histoire..) quand la deuxième phase en est sa transcription visuelle.

    La palette colorimétrique de votre marque est définie au cours de cette deuxième phase.

    Qu’est-ce qu’une couleur ?

    La gamme de couleurs utilisée par votre marque est définie dans sa charte graphique. Le but de cette dernière est d’établir l’univers visuel qui englobe votre logotype : quelles sont les polices d’écritures que vous allez utiliser ? Quelles sont les couleurs que vous allez utiliser ?
    Le but est de choisir une palette assez restreinte pour ne pas partir dans tous les sens. 

    Tout le monde sait ce qu’est une couleur, mais saviez-vous qu’elle n’est pas la même sur votre écran de smartphone que sur votre papier imprimé ? Saviez-vous aussi qu’elle pouvait être plus éco responsable ?

    Le RVB

    • Le RVB (Rouge, Vert, Bleu) est un mode de représentation des couleurs utilisé pour les écrans. Chaque couleur est représentée par une valeur, un code hexadécimal. Il se compose de six chiffres ou lettres, et est précédé d’un symbole #. Par exemple, le code hexadécimal du blanc pur est #FFFFFF.
    Agence Coam - Couleur éco responsable - Panneau d'affiche logiciel Adobe (Illustrator, In Design ou Photoshop)

    Le CMJN

    La quadrichromie ou CMJN (Cyan, Magenta, Jaune, Noir) est un format de couleurs utilisé dans l’imprimerie. Chaque couleur représente une couche d’encre et est imprimée tour à tour. L’addition de ces 4 couches de couleur formera l’image finale en CMJN.

    Agence Coam - Couleur éco responsable - Les différentes couches CMJN

    Qu’est-ce qu’une couleur éco responsable ?

    Il est possible d’être écologique même dans le choix des couleurs de sa marque ! Il suffit d’opter pour des couleurs éco responsables.

    Pour votre entreprise, vous avez possiblement besoin régulièrement d’imprimer des documents, des flyers, des cartes de visite ou des lettres avec votre logotype en couleur. 

    Le principe est simple : sachant que l’impression de vos supports se fait par couches (Cyan puis Magenta, puis Jaune, et enfin Noir), il suffit de choisir des couleurs moins gourmandes en encre

    Comment être plus responsable ?

    • En ne dépassant pas les 100% d’une couleur (voir du total de l’addition vos couleurs). Préférez une couleur à 95% de Cyan, de Magenta, de Jaune ou de Noir plutôt que 100%. Le but est de réduire le taux d’encrage au maximum.
    Agence Coam - Couleur éco responsable - Noir éco responsable dans les logiciels Adobe (Illustrator, In Design ou Photoshop)

    Pourquoi utiliser une éco-couelur ?

    Vous ferez alors des économies d’encre et aurez donc besoin de beaucoup moins de cartouches d’encre à l’année ! C’est aussi simple que ça !

    Psst : l’idéal est de ne pas dépasser un total de 100% en additionnant toutes les couleurs CMJN (les imprimeurs conseillent de ne pas aller au delà des 300%).

    Comment définir une couleur éco responsable ?

    Au-delà de choisir le bon code hexadécimal pour votre couleur, il faut avant tout choisir une bonne palette colorimétrique. 

    1 – Ne pas associer des couleurs qui ne fonctionnent pas ensemble ! 

    Il est intéressant d’associer deux couleurs complémentaires par exemple.

    Pour rappel, les couleurs complémentaires sont les couleurs opposées sur le cercle chromatique : 

    Agence Coam - Couleur éco responsable - Choisir des couleurs avec un cercle chromatique
    • Le jaune et le violet
    • Le rouge et le vert
    • Le bleu et l’orange

    Si vous cherchez à faire vous même de bonnes combinaisons de couleurs, nous vous conseillons d’utiliser Adobe Color.

    2 – Vérifier la différence de contraste entre les couleurs 

    Il est important de faire attention au contraste qu’ont nos couleurs responsables entre elles car la lisibilité est la clef d’une communication efficace. Imprimées, deux associations de couleurs ne vont pas forcément aussi bien ressortir que sur votre ordinateur : attention à bien tester l’impression de vos couleurs en nuance de gris ! 

    Un logo vert pâle sur un aplat rose pastel peut être très beau sur écran et très (voir trop ?) illisible une fois imprimé en nuance de gris par exemple. 

    Un outil que l’on utilise pour gérer la lisibilité de ses couleurs avec son texte : Colorable.

    3 – Donner des petits noms à vos éco-couleurs.

    Chez cōam, pour ce faire, on utilise Coolors

    Couleurs responsables et symboliques

    Choisir des couleurs c’est bien, mais il ne s’agit pas de prendre du bleu parce que c’est du bleu. Votre palette de couleur va vous servir à être identifié dans un domaine particulier. Chaque couleur a une symbolique et négliger son sens peut être très vite une erreur !

    Selon le pays et sa culture, une couleur peut avoir un sens totalement différent. 

    Le saviez-vous ? En France le blanc est symbole de pureté (mais aussi de paix, foi, chasteté, spiritualité…) alors qu’en Asie et plus particulièrement en Inde, il porte une toute autre signification ; le blanc est signe de malheur. Au Japon et en Chine, il est même signe de mort. 

    Pour nous aider dans la symbolique nous utilisons le jeu graphique color branding de l’agence Des Cheval. Un outil parfait pour comparer l’image que l’on se fait d’une couleur vis-à-vis de sa réelle signification.

    Si les symboliques vous intéressent, un article plus détaillé est possiblement en cours ! 


    Alors, qu’en pensez-vous ?
    Allez-vous opter pour des couleurs plus responsables ?